Dans la logique du détricotage de notre système social et solidaire, le Président de la République a annoncé son intention de faire table rase des 37 régimes particuliers et du régime général de retraite – fondé sur la solidarité inter générationnelle des salariés – afin d’instaurer un système unique par points… au bénéfice du capital financier.
Une procédure de « co-élaboration » avec les organisations syndicales est engagée avec le Haut-Commissaire Jean-Paul Delevoye. Un projet de loi sera présenté dans le courant de 2019.
Les agent.es catégories A et B de la fonction publique sont particulièrement concerné.e.s, eu égard à la baisse attendue de leur niveau de pension – notamment les femmes – et eu égard à leur solvabilité directement réorientable vers la capitalisation.
Quelques exemples de reculs de nos acquis sociaux :
- remise en cause des modalités actuelles de validation d’un trimestre pour le calcul des annuités, modalités favorables aux salariés, notamment les femmes ;
- disparition de la référence aux 6 derniers mois de traitement, qui, combiné à l’absence de cotisations sur la part indemnitaire de notre rémunération, va abaisser ;considérablement nos niveaux de pension. Celles et ceux qui ont eu un déroulement de carrière seront particulièrement impacté.es ;
- concernant les femmes: leur niveau de pension est très inférieur à celui des hommes : 1 quart en moins... il le serait encore plus avec la disparition des mesures compensatrices : trimestres attribués pour la naissance d’un enfant ou une adoption, majoration de pension, droit à la retraite anticipé sans décote, pension de reversion…
La CGT fait des propositions pour préserver un système de retraite par répartition, solidaire et universel :
de nouvelles ressources:
- en réorientant les aides et exonérations dont bénéficient les entreprises, alors que leur inefficacité est démontrée sur l’emploi et l’investissement ;
- en assujettissant l’ensemble des rémunérations à cotisations sociales (les bas salaires, les primes..)
- en mettant à contribution les revenus financiers aujourd’hui exonérés
La CGT défend l’idée d’une maison commune des régimes de retraites qui maintiennent le niveau des acquis de chaque régime spécial.
Elle revendique la prise en compte des années d’études, alors que l’accès à l’emploi stable a lieu à 27 ans en moyenne afin de garantir le droit à retraite des nouvelles génération.
Retrouvez ici le décryptage complet du projet de reforme
nos expressions sur ce sujet (tract ugict et déclaration CEF)